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Ces dernières années, le problème des microplastiques est devenu de plus en plus important pour le public.
Ce qui est particulièrement inquiétant, c'est que nous, les humains, sommes constamment en contact, souvent à notre insu, avec ces minuscules particules de plastique.
Que ce soit à travers le sol, l'eau ou l'air que nous respirons, les microplastiques sont pratiquement omniprésents dans notre environnement.
Une étude récente, publiée dans la revue spécialisée "Physics of Fluids", montre comment les microplastiques peuvent se propager dans notre corps. Les particules s'accumulent et se fixent en particulier dans le nez et la gorge. Cependant, les conséquences à long terme sur notre santé restent encore largement inexplorées.
En 2017, des chercheurs ont détecté pour la première fois des microplastiques dans les voies respiratoires humaines. Depuis, des travaux intensifs ont été menés pour mieux comprendre les effets de ces particules de plastique sur le corps humain. Une équipe de recherche dirigée par Mohammad Islam a désormais pu montrer que nous inhalons environ 16,2 morceaux de microplastiques par heure, ce qui correspond à la quantité d'une carte de crédit par semaine.
Les chercheurs ont simulé le mouvement des microparticules de plastique dans un modèle du corps humain. Ils ont pris en compte différents facteurs tels que la forme et la taille des microplastiques ainsi que la vitesse de la respiration. Leurs résultats montrent que ce sont surtout la cavité nasale et le pharynx qui sont particulièrement touchés par les dépôts de microplastiques.
"La structure anatomique complexe et le comportement du flux dans la cavité nasale et le pharynx font que les microplastiques s'écartent de la ligne de flux et se déposent dans ces zones", explique Islam.
D'autres facteurs, comme les conditions respiratoires et la taille des particules de microplastiques, influencent également la mesure dans laquelle les microplastiques peuvent se déposer dans les voies respiratoires.
Les chercheurs prévoient maintenant de développer un modèle plus détaillé prenant en compte d'autres paramètres tels que l'humidité et la température, afin de comprendre encore mieux la propagation des microplastiques dans le corps.
L'étude souligne l'urgence de la question des microplastiques et étaye la nécessité de repenser notre comportement vis-à-vis des matières plastiques. C'est la seule façon de minimiser à long terme les effets sur notre santé et notre planète.
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